L'Editorial 90 n'est pas encore disponible

En attendant, voici un large extrait de sa page Wikipedia (Merci, Wiki !)


William Olaf Stapledon, né le 10 mai 1886 près de Liverpool et décédé le 6 septembre 1950 (à 64 ans) à Caldy, dans le Merseyside, est un philosophe anglais et un auteur de romans de science-fiction visionnaire ayant esquissé nombre des thèmes classiques explorés par la science-fiction du XXe siècle.

Son œuvre influença directement des auteurs comme Arthur C. Clarke, Brian Aldiss, Stanislas Lem et John Maynard Smith et indirectement un grand nombre d'autres auteurs, fournissant une large contribution d'idées nouvelles au genre de la science-fiction (la plupart d'entre elles étant inspirées de lectures philosophiques). Son idée d'empires englobant plusieurs systèmes stellaires voire plusieurs galaxies inspira de nombreux auteurs de science-fiction, comme Edward Elmer Smith, Alfred Elton van Vogt ou Isaac Asimov.

Bien que cette œuvre ait été écrite avant l'apparition du mouvement appelé « transhumanisme » (1966), les thèmes de la condition transhumaine et du super-esprit composé de nombreuses consciences individuelles sont des thèmes récurrents dans son œuvre. Son roman intitulé Créateur d'étoiles (Star Maker) contient même la première description connue de la célèbre sphère de Dyson. Freeman Dyson déclara que ce fut le roman qui lui en fournit l'idée première. Les Derniers et les Premiers (Last and First Men) propose également une description d'ingénierie génétique et de terraformation. Son roman Sirius décrit également un chien dont l'intelligence égale celle d'un être humain, comme plus tard dans Demain les chiens de Clifford D. Simak. Ce dernier roman fut tout d'abord refusé par son éditeur à cause de quelques scènes sexuellement explicites.

Ses œuvres de fiction représentent souvent une quelconque intelligence écrasée par un univers totalement indifférent. Ses romans présentent souvent des protagonistes tourmentés par le conflit entre leurs bas instincts et leurs hautes aspirations. Les romans Les Derniers et les Premiers (Last and First Men, une histoire anticipée de l'humanité) et Créateur d'étoiles (Star Maker, une histoire esquissée de l'univers) en particulier, furent encensés par divers auteurs : J. B. Priestley, Virginia Woolf et Winston Churchill notamment. Leur philosophie rebuta en revanche C. S. Lewis, dont la Cosmic Trilogy fut écrite en réponse à l'amoralité qu'il percevait dans les romans de Stapledon. En fait, Stapledon était agnostique et hostile aux institutions religieuses, mais non aux aspirations religieuses, ce qui lui valut quelques différends avec H. G. Wells tout au long de leur correspondance.

Gérard Klein a écrit à son sujet : « Tourmenté jusqu'à l'obsession par le problème du mal, Stapledon en rejette la responsabilité sur le Créateur d'étoiles. Le mal, la souffrance, l'échec ou pis encore la mort font partie intégrante de la Création. On voit par tout ceci en quoi il annonce la pensée de Teilhard de Chardin et en quoi il en diffère radicalement. Ils ont en commun la même conception finaliste de l'évolution qui procède du souci de concilier les découvertes de la science avec les enseignements de la tradition, la même idée de la Création incarnée dans le temps et la matière opposée à celle d'une Création définitive et immuable. Mais leurs théologies diffèrent profondément. Tandis que celle du jésuite demeure plus ou moins orthodoxe, celle de Stapledon est protestante, plus précisément calviniste, et implique l'impossibilité du salut, l'abhumanité d'un Créateur avec lequel aucun dialogue n'est possible. envers lequel l'adoration est la seule conduite possible. Cette théologie ne va pas sans poser quelques problèmes. »1

William Olaf Stapledon donna aussi des cours de philosophie à l'Université de Liverpool (qui héberge aujourd'hui les archives Olaf Stapledon), mais également des cours de littérature anglaise, d'histoire de l'ère industrielle et de psychologie. Il écrivit par ailleurs de nombreux livres sur des sujets politiques ou éthiques dans lesquels il défendait l'accroissement des « valeurs spirituelles » qu'il définissait comme des valeurs exprimant le désir d'une plus grande conscience de soi dans un large contexte (« la personnalité dans la communauté »).